Chloé Noyon

Originaire de France, née à Amiens mais ayant grandi dans différentes régions avec une affection particulière pour Calais, Chloé Noyon arrive à Bruxelles dans les années 90 pour étudier la sculpture à la Cambre.

De fil en aiguille, le plaisir enfantin de fabriquer des bijoux la rattrape. Elle entame alors une formation aux Arts et Métiers, toujours à Bruxelles.

C’est en travaillant la matière et en expérimentant qu’elle trouve l’inspiration pour ses pièces empreintes de poésie, de bizarrerie parfois, d’humour aussi, évoquant une multitude de microhistoires.

« Je n’ai pas de matière de prédilection, ce que j’aime, c’est l’acte de faire. C’est l’implication physique du corps, c’est le toucher de la matière, la sensation, l’odeur, c’est l’instinct qui se réveille et peut s’exprimer.
Être l’outil, être le feu, être le fil qui prend vie, le temps de raconter une histoire. Puis retomber dans le vide, attendre, hiberner, emmagasiner les flux…jusqu’à la prochaine secousse. »

Le nom d’un bijou s’impose plus ou moins par accident ou de manière spontanée, parce qu’il sonne bien, ou qu’il l’amuse.

Toutes les pièces sont essayées et testées par la créatrice, qui se les approprie, teste leur confort, leur vie au quotidien ainsi que leur rapport au corps : telle bague se portera plutôt sur le majeur et ira plutôt à tel type de morphologie, telle boucle d’oreille doit toucher le lobe pour être intéressante, telle autre est prévue spécifiquement pour le 2ème trou d’oreille.

Des créations faussement bancales, en réalité très étudiées. Des bijoux à vivre et qui intriguent.

Chloé Noyon vit et travaille à Bruxelles.

Photo : Lætitia Paillé.